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circonstance, des régates, des courses de vélocipèdes, des illuminations, des feux d’artifice, etc.

C’est ensuite une autre solennité d’un caractère tout différent, la fête des Morts. Ce jour là, une foule recueillie se rend dans les cimetières, apportant des fleurs et des pieux souvenirs à ceux qui ne sont plus.

Mais la grande fête nationale de la République est celle des cinq jours complémentaires. Pendant toute leur durée, on renonce à tout travail qui n’est point indispensable, et on ne songe absolument qu’à se divertir. C’est l’époque que les Parisiens ont choisie pour leur carnaval, et, bien que celui-ci ne soit que de cinq jours, il s’y commet autant de folies que s’il durait l’année entière.

Cependant, tandis que la jeunesse s’amuse à se déguiser, le Gouvernement s’occupe de choses plus sérieuses. Dans des séances solennelles, il rend compte des affaires de la République pendant l’année qui vient de s’écouler, et on lit des rapports sur la situation intérieure et extérieure du pays, sur les actes de l’Administration, sur les progrès de l’Industrie et de l’Agriculture, sur les travaux des artistes et des écrivains, etc.

Le dernier des jours complémentaires est consacré à la distribution des récompenses nationales. C’est la plus grande fête de l’année, et on la célèbre avec des réjouissances publiques d’une ma-