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gnificence inouïe, et auxquelles la mascarade des citoyens communique une animation extraordinaire. Tout ce qui est jeune et gai se déguise ou se costume ; sur toutes les promenades, ce ne sont que chars encombrés de masques, que cortèges splendides ou burlesques représentant emblématiquement les travaux des diverses industries, ou parodiant les événements de l’année et amusant la foule par leurs lazzis.

Le soir, le Gouvernement donne un grand bal masqué dans les salons du Palais international ; en même temps, dans tous les théâtres, dans toutes les salles de danse, et jusque sur les places publiques, il s’organise d’autres bals costumés qui pour n’être pas officiels n’en sont que plus gais et où les mascarades des cortèges viennent continuer leurs amusements de la journée. À minuit, une salve de coups de canon annonce la fin de l’année, les danseurs font trêve un instant à leurs ébats, on crie : Vive la République sociale, les orchestres jouent la Marseillaise, la foule recueillie entonne l’hymne national, puis on inaugure gaîment la nouvelle année en dansant et en faisant mille folies jusqu’au lendemain.