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trouvent affectées à la vente et transformées en magasins de détail. Partout, leurs murs sont recouverts par l’étalage varié de tous les produits de l’industrie. Il en résulte une sorte de décoration, qui pour n’être pas aussi opulente que celle des rues-salons, n’en charme pas moins les yeux, et, grâce à son renouvellement journalier, ne lasse jamais la curiosité du promeneur. Par suite de cette destination toute utilitaire des galeries, les passants circulent continuellement au milieu des magasins et peuvent, sans se déranger de leur route, acheter tous les objets qui les tentent ou dont ils ont besoin.


Dès le matin, les rues-galeries sont livrées aux gens de service qui donnent de l’air, balayent soigneusement, brossent, époussettent, essuient les meubles et entretiennent partout la plus scrupuleuse propreté. Ensuite, selon la saison, on ferme les fenêtres ou on les laisse ouvertes, on allume du feu ou on baisse les stores, de manière à avoir en tout temps une température douce et égale. De leur côté, les commis préposés à la vente font la toilette des rues-magasins, ils sortent leurs marchandises, disposent leurs étalages, et se préparent à recevoir la visite du public.

Entre neuf et dix heures, tout ce travail de nettoyage est terminé et les passants, rares jus-