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tion faisait des demandes exagérées dépassant les besoins courants de la consommation. Au lieu de répartir la fabrication sur toute l’année, les patrons surmenaient les ouvriers pendant la bonne saison, ils leur faisaient faire alors des journées de douze et quinze heures, puis, une fois les commandes achevées, ils les renvoyaient et les laissaient sans pain.

Dans la République de l’an 2000, ces sortes de chômages ne se produisent jamais, parce que c’est le Gouvernement qui tient le commerce et fait les commandes, et que celles-ci sont toujours réglées et calculées de manière à occuper les fabricants pendant toute l’année. Cependant, il est certaines causes de manque de travail que rien ne peut prévenir, tels sont, par exemple, les mauvaises récoltes, les crises commerciales à l’étranger, les changements de mode, les inventions de nouvelles machines, etc. Dans toutes ces circonstances, l’Administration arrive immédiatement au secours des ouvriers mis à pied, et elle leur donne ainsi le temps d’attendre la reprise des affaires ou de trouver de l’ouvrage dans quelque autre branche de l’industrie.

D’autres fois, les artisans sont forcés d’interrompre leur travail par suite de maladies, d’infirmités précoces ou de blessures contractées dans l’exercice de leur profession. Dans ce cas l’État s’empresse encore de venir à leur aide. Il leur al-