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loue un secours pour toute la durée de la maladie, ou une pension pour le reste de leur vie s’ils demeurent infirmes et ne peuvent reprendre leurs occupations.

Enfin, quand les travailleurs deviennent vieux et atteignent l’âge de soixante ou soixante-cinq ans, ils sont mis à la retraite et reçoivent encore une pension qui leur permet de finir leurs jours dans l’oisiveté.

Ces secours de diverses natures sont accordés à tous les Français sans exception et aussi bien aux travailleurs libres qu’aux employés du Gouvernement. On les proportionne au revenu de l’individu secouru, et comme ce revenu paye lui-même un impôt proportionnel, ils sont, non une aumône, mais une restitution de l’État, qui rend au malade, à l’infirme et au vieillard les sommes qu’il a reçues du citoyen jeune et valide. Sans doute les personnes maladives, ou frappées d’infirmités précoces, prennent sur le produit de cet impôt une part bien plus large que ne le font les autres. Mais c’est là un triste privilège qui n’est guère enviable, car il est acheté trop chèrement par la perte de la santé ou une mort prématurée.

Du reste, tous les secours alloués aux individus incapables de travailler sont très-suffisants, et il ne tiendrait qu’à la Nation de les accroître encore en augmentant l’impôt sur le revenu. Ainsi, pour n’en citer qu’un exemple, tout ouvrier ma-