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Ainsi, le patron pour payer ses ouvriers leur donne, non de l’argent, mais des mandats qu’ils vont toucher à la Caisse d’à côté. Au lieu de se déranger pour aller recevoir sa paye, l’ouvrier peut aussi la laisser en compte-courant et solder ses fournisseurs avec des chèques qu’il leur remet. Ce mode de payement est fort usité, surtout pour les sommes un peu importantes, parce qu’il est authentique et dispense de demander un reçu.

Quant aux affaires que les industriels font avec le Gouvernement, elles se règlent de la manière la plus simple, non plus avec des billets ou des chèques, mais à l’aide de virements. Chaque fabricant a son compte-courant dans une des caisses de la Banque nationale ; on inscrit à son nom tout ce qu’il a à payer ou à recevoir et on lui redoit la différence. Grâce à ces comptes-courants, on connaît toujours exactement la situation financière de chaque industriel. Dès que les affaires de l’un d’entre eux vont mal, la Banque cesse de lui faire crédit et l’on évite ainsi toutes ces faillites désastreuses qui désolaient le commerce de l’ancien régime et ruinaient à l’improviste les plus honnêtes gens.

Ces payements à l’aide de chèques et de virements paraissent très-compliqués quand on les expose par écrit, mais, dans la pratique, ils sont aussi expéditifs que commodes et quelques Caisses