Page:Torma - Le grand troche, sorite, 1925.djvu/32

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La grande chaîne s’étale sur le ventre du monde
— depuis l’Autodidacte polaire
l’as de cœur atteint d’éléphantiasis
le sergent de Cro-Magnon qui pisse du pétrole
— jusqu’aux chasses d’eaux
pompes funèbres aux accents triomphaux
qui me niagarachent dans l’égoût des couleurs.

Tirez la chaîne. — C’est l’Heure
l’heure incessante de la monte des monstres
l’heure DERRIERE
où dans sa crispation puerpérale
l’interminable pizzicato de la virole anale
pousse l’émeraude de pourpre
venin de l’avenir.

* *


Mais l’horloge coupe les douze cous de la nuit
& dans le Musée incendié chantent le Marin & son fanal
L’Enchanteur fait paraître un Nouveau Monde
de trois secondes
où sonnent les beaux meurtres & les violences exquises
Le dernier monstre marin habite un pont de drap bleu-roi
Était-ce moi ?