Page:Toulet - Béhanzigue, 1921.djvu/144

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À PROPOS DE THÉÂTRE

— Aller au théâtre, moi, s’écria le baron de Béhant, saint Macaron me garde, je n’irai pas. Car vous me traîneriez à Parsifal où je dormirais toutes les plombes de mon cœur. Et je ronflerais si bellement fort que l’orchestre de ce Vagnère en serait comme une cave où passe un rayon de soleil.

— Je ne vous, dit un vieillard, égaré en ces lieux, mènerai pas à Parsifal, Béhanzigue. Car il me faudrait vous payer un habit à la française ; et vous l’iriez vendre à l’entracte — à quelque diplomate allemand — de ces gens, vous savez, qui pensent qu’en frac, ça veuille dire en vrac.

— Quand j’étais, commença Béhanzigue, attaché d’ambassade auprès de l’Empereur I de la dynastie Tcheou, qui est la troisième, comme vous savez…

Son visiteur l’interrompit.

— Je sais, mais la première s’appelle Hia, et le théâtre où je vous veux mener c’est dans le Quartier d’Orange, non loin de la cour Batave, non loin du logis Van Zuylen, où parmi les buis figurés en Chinois, par Salomon de Caus, et les lions