Page:Toulet - Béhanzigue, 1921.djvu/30

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— J’ai dit : frugal, reprit Pacôme avec autorité. Même que c’était chez un bistro de la rue de la Harpe. Après ça, nous chargeons tous les deux — moi pour Bullier. Là, je suis pris par deux singes en sifflet, pour aller salle Wagram, vous savez : où il y a les bals des gens de maison.

— Pourquoi donc de maison, demanda l’amie du beau La Semeuse. C’est-y qu’ils viennent du claque ?

—— Tu fermes, je pense, fit son époux. Elle soupira et se tut.

— Mais ce jour-là c’était gala et tralalas, trois balles l’entrée, s. v. p., avec des bourgeois, des artistes, des Américains, tout le tremblement. Pas beaucoup de femmes, du reste, — non, pas beaucoup. Ça se passait plutôt entre hommes du monde ; ce qu’on appelle : un des cercles de l’enfer parisien. Je ne sais pas si vous saisissez :

Princesse faisait ces yeux en ronds : on eût dit deux pervenches. Mais Eulalie observa avec simplicité :

— Ben quoi ? Des chattes ; pas plus. Dis donc, le Dauphin, dans les familles bourgeoises, comme la tienne, ça se dit comme ça, pas ?

Gustave-Alphonse regarda la jeune femme avec admiration, et répondit :

—Toi, tu en boucherais un coin au curé quand il prêche.

— Tant y a, reprit Pacôme, que je restai assez longtemps à la porte de cet établissement de nuit. Je suppose même que je m’assoupis quelque peu sur mon siège : il ne faisait pas très froid. Pourtant la nuit s’était découverte et un radieux clair