Page:Toulet - Béhanzigue, 1921.djvu/36

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LES AMOURS DE BÉHANZIGUE


— Eh quoi ! monsieur Béhanzigue, s’écria la jolie Mme de Chantepouille, vous aimez les enfants ?

— Je ne les aime point, expliqua le baron de Béhant ; mais j’ai des goûts pédagogiques.

Mme Chantepouille prit ce mot, qu’elle ignorait, pour une inconvenance, et devint aussi rouge qu’en automne les sorbiers au bord du chemin.

— Ô pudeur ! déclama le bohème, fard divin, rose délicieuse, quand tu te poses sur la joue des jeunes femmes comme l’aurore au bord de la mer, on dirait que tu désaltères le regard ! Et il ajouta :

— D’ailleurs, c’est dans un pensionnat de demoiselles que je professais : à Saint-Gratien, tout près de ces ombrages qui ont vu mourir Catinat, — vous savez le maréchal Catinat.

Eudoxie fit oui de la tête, en baissant les cils. Mais, au fond, elle ne savait pas. Elle s’étonnait même qu’un maréchal de France mourut ainsi. — au fond des bois — comme du gibier.

— Et quoi que tu leur serinais, à ces ménesses ? demanda son mari, le couvreur Chantepouille.