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Page:Toulet - Béhanzigue, 1921.djvu/42

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LA MAIN DU BARON


I

« Ce n’est pas tant d’acquérir les biens de ce monde qui est malaisé que de les ménager avec prudence. » Ainsi s’exprimait la sagesse par l’organe de M. Dophin (Gustave-AlpHonse) placier en cartes postales et communément connu dans les faubourgs de Paname sous le nom de « Finfonce ». À mesure qu’Eulalie, épouse Dophin, enrichissait leur foyer par une sage pratique de l’entaulage et de la brocante, Finfonce en modérait la dépense, et son cousin, clerc d’huissier à Saint— Denis, veillait aux placements. Du reste Eulalie ne s’abandonnait point à un dangereux orgueil. Contente de se voir assurés le vivre et le couvert, contente aussi de son homme qui l’aimait beaucoup, et ne la battait guère que lorsqu’elle tombait dans la fainéantise (ou parfois, le dimanche soir, au retour du Zanzi des Cœurs, quand ils avaient perdu tous deux au poker à dix ronds de relance chez le Père Manoche) elle n’inclinait point au luxe, encore qu’en ses vêtements elle fit vo