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Page:Toulet - Béhanzigue, 1921.djvu/61

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elle ne s’y fut pas entendue mieux que lui, cette petite… maquignonne…

— Enfin, maman, conclut-il ce jour-là, après avoir en vain tâché de la pacifier, vous ne prétendez pas j’imagine faire réintégrer à Guillemette l’hôtel Malepas, pour y attendre un épouseur à votre gré.

— Eh quoi ! s’écria la douairière : est-ce ainsi que vous le prenez ? Et tout votre sang ne bout donc pas à la seule pensée que votre nom…

— Tut, tut, répondit Jacques : mon sangs ne bout point, ce qui me ferait d’ailleurs horriblement mal. Et quand à mon nom, qu’a-t-il à faire là-dedans désormais, je vous prie, puis qu’elle va prendre celui de Galthier-Galloche.

Ainsi fut fait, et les jeunes époux passèrent, à se féliciter de leur inconduite, tous les jours et toutes les nuits d’une année bissextile autant que délicieuse qui durerait peut-être encore, pour ainsi parler, s’ils n’avaient eu la lubie fâcheuse de « se rabibocher avec la daronne », comme s’exprimait fortement la vicomtesse, qui devait à son frangin d’enterver, ou bien (les grammairiens depuis le procès des Coquillards, n’en tombant pas d’accord) d’entraver un peu chenûment le jar.

Ah, ce ne fut pas long. Trois mois après, ils étaient brouillés, amoureux, mais brouillés.

— Comme des œufs, mon petit ! affirmait Jacques Malepas, que ces péripéties divertissaient infiniment.

Ensuite de quoi ils se séparèrent, « à l’amiable », comme on dit :  : c’est-à-dire en se couvrant d’injures ; et G.-G.-G. s’était