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Page:Toulet - Béhanzigue, 1921.djvu/65

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EN FRANCO-CHINE


Du jour qu’Ariste-Martial, baron de Béhant, dit Béhanzigue, commença de recevoir quelques subsides de Gaëtan Galthier-Galloche, dont il avait arraché les jours à une mort incertaine, le souci de l’Art lui revint. Celui de l’élégance ne l’avait jamais quitté : témoin ce damas, qu’en souvenir du Royal-Cravate (où servirent ses aïeux), et venant de prendre le frais en Fresnes, il avait, sur sa somme, chez un grand chemisier, choisi d’or et d’émeraude.

M. de Béhant, du reste, est demeuré classique en ses goûts : traditionnel, pour tout dire, et pareil au Béhanzigue qui tourmenté naguère de quelques mallarmistes, qui le pressaient dans ses opinions, leur répondait avec simplesse :

Mézigue n’entrave pas le largonji ; ce qui, — nul n’en ignore, — signifie :

Nib de jar, je pige. Et avec ça ?

(Soit dit sans offenser à M. Debussy, qui sut tirer du Faune une chanson divine, et de sa vaine grappe, un prestige précis.)