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Page:Toulet - La Jeune Fille verte, 1920.djvu/326

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seule de son murmure à mesurer la fuite des heures ; tandis qu’au halo de tes cheveux d’or se balance un papillon de pourpre ténébreuse — si parfois tu t’éveilles et rouvres les yeux, il y verrait reluire la flamme du désir comme ces palpitations lumineuses qui s’allument à la lisière des nuits d’été. C’est alors, Redoutable, Invincible, ô Dorée, que, debout dans le jour tu fais retentir ce même rire victorieux et cruel que le choc des épées arrache aux armures. C’est alors, sous les flambeaux errants de l’éthèr, au milieu des rocs et des roses, dans la mer poissonneuse et jusques aux profondeurs hantées des Fauves, que parmi cette poussière vivante sans cesse dévorée du néant, tu réveilles, ô Vénus, l’hymen universel…

. . . . . . . . . . . . . .

Cependant Cérizolles avait réussi, malgré la presse, à rejoindre ses amis. Il aperçut alors Mme Etchepalao, à demi cachée par Guiche, et son visage s’éclaira d’un sourire qui n’était pas sans douceur.

— Comme il est beau, l’étranger en