Page:Toulet - La Jeune Fille verte, 1920.djvu/35

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étonnait, entre sa barbe noire, et les rides de son front dégarni.

— Quoique j’ai eu mon âge, moi aussi, où j’aurais laissé la belle cuisse de poularde sur mon assiette, pour en tâter d’une autre sorte. Et encore aujourd’hui, il me semble que je n’en serais pas au point du régent d’Hargouët, qui, le soir de ses noces, voulait dormir sur le fauteuil, pour ne pas gêner sa femme. Ah, s’il voulait seulement me la prêter.

— Mais vous êtes marié, Firmin.

— Au diantre, té, je l’oublie toujours.

— Comme de me raconter votre mariage, et comment vous avez manayé le beau-père.

— Ah, le vieux franc-maçon ! Un jour que vous viendrez à Mesplède, je vous dirai ça, devant la Marie-Jeanne, et une bouteille de mon vin bouché. Du Jurançon, que mon oncle le vicaire — dé l’aoüte coustat dou poun — m’a envoyé.

Il avait fait volte-face pour accompagner Vitalis, tous deux devisant en béarnais, le