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CHAPITRE II

LES MORTIRIPUAIRES


De l’autre côté de la Loire, les hommes passent au café une grande part de leur temps. C’est là que, sous la rose, on les entend discourir de soi-même, du Prince, ou, plus secrètement, de leurs plaisirs ; et confesser à pleine voix des mystères que personne autour d’eux n’a souci d’entendre. « L’apéritif » surtout est propice à faire de l’estaminet un agora tout bruissant de paroles, qu’on dirait mille mouches ivres d’absinthe. C’est l’heure où chacun parle, et nul n’écoute. On délibère.