― Pourquoi, dit-il à la meunière, ton mari n’a-t-il pas voulu nous recevoir dans l’izba ?
― Il a peur.
― Peur ! voyez-vous ça, le ventru ? Il a peur ? Allons donc ! ma chère Arina Timoféevna, va, je te prie me chercher un verre de vin.
La meunière se leva et disparut dans l’obscurité. Ermolaï chantonna :
Arina reparut, tenant à la main un carafon et un verre. Ermolaï se leva, versa, se signa et but d’un trait.
― C’est bon, ça ! dit-il.
La meunière se rassit sur la seille.
― Eh bien, quoi ! Arina Timoféevna, tu es donc toujours malade ?
― Malade !
― Comment cela ?
― La toux me brise et me prive de sommeil.
― Il me semble que le bârine s’est endormi, marmotta Ermolaï après une minute de silence. Écoute, Arina, n’aie pas recours au médecin, ton mal empirerait.
― Je n’y songe pas.
― Viens plutôt me voir (Arina baissa la