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Page:Tourgueniev - Étranges histoires (Étrange histoire ; Le roi Lear de la steppe ; Toc, Toc, Toc ; L’Abandonnée), 1873.djvu/148

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représentant que ce qu’il faisait là n’était pas digne d’un gentilhomme…

« Encore un coup, encore un… ouh ! » chantait Kharlof.

Que Natalia Nicolavna était très-mécontente de sa façon d’agir, que ce n’était pas là ce qu’elle attendait de lui.

« Encore un coup…, ouh ! » chantait l’autre sur son toit.

Cependant Lisinski avait détaché quatre palefreniers, des plus forts et des plus hardis, de l’autre côté de la maison, pour qu’ils montassent sur le toit. Leur intention n’échappa point à la vigilance de Kharlof. Il abandonna le fronton et courut précipitamment à l’autre bout du grenier. Son aspect était si terrible que deux des palefreniers, qui s’étaient hissés jusqu’en haut, redescendirent immédiatement par la gouttière, à la grande joie et aux éclats de rire des gamins rassemblés dans la cour. Kharlof agita le poing derrière les fuyards et, revenant aussitôt à son fronton, il se remit à l’ébranler de nouveau en s’accompagnant de sa chanson de bourlak. Tout à coup il s’arrêta. « Maximouchka, ami de mon cœur, s’écria-t-il, est-ce bien toi que je vois ? »

Je me retournai. Le petit Cosaque Maximka se détachait en effet d’un groupe de paysans et s’avançait en riant d’une oreille à l’autre. Son patron le sellier lui avait sans doute donné un jour de congé.

« Viens ici, Maximouchka, mon fidèle serviteur !