Page:Tourgueniev - Fumée.djvu/241

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Irène tendit coquettement la main.

— Où sont-ils donc ? Veuillez me les donner, pour mes épingles.

— Plus tard, plus tard. Vous vous en allez déjà, m’sieu Litvinof ?

— Oui, je m’en vais, comme vous voyez.

Ratmirof balança de nouveau son buste.

— Au plaisir de vous revoir !

— Adieu, Grégoire Mikhailovitch, dit Irène, je tiendrai ma promesse.

— Quelle promesse ? peut-on savoir ? demanda le mari.

Irène sourit.

— Non, c’est une bagatelle… entre nous. C’est à propos du voyage… où il vous plaira. Tu sais… le livre de Stahl ?

— Comment donc, comment donc ! je sais ! il y a de charmantes vignettes.

Le ménage allait à ravir : Ratmirof tutoyait sa femme.