Page:Tourgueniev - Mémoires d’un seigneur russe.djvu/158

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H2 I inzuoums

Un fait bien connu des chasseurs, c’est qu’au bois, • =·· les bas taillis dans les plantes buissonnières et dans les cl. rières, se jouent très-souvent en grand nombre de ·t oiseaux gris cendré, qui s’élancent par volées d’un arbre t. un autre en sifllant et en plongeant à l’improviste dans — trajet. Kaciane les agaçait, échangeait avec eux des cris ; u caillette s’envola, en faisant sa plainte, comme de desso - ses pieds, il improvisa un accompagnement curieux au de la caillette ; une alouette étourdie s’abaissa en volant a dessus de son- affreuse tignasse, il saisit à l’instant le ch même de l’alouette. Mais avec moi Kaciane n’échangeait · un mot.

Le temps était magnifique, bien plus beau encore qu’ paravant ; mais la chaleur était accablante. A peine au · haut des airs apercevait-on quelques légers petits nu jaunâtres. Leurs bords festonnés, pelucheux, cotonneu changeaient de forme à chaque instant ; ils semblaient en ·. sion et ne donnaient aucune ombre. Nous erràmes longtem ·· Kaciane et moi, dans ce lieu privé de ses grands ombrag De jeunes pousses, qui n’étaient pas encore parvenues à hauteur de deux coudées, entouraient chaque souche veu du géant qu’elle nourrissait de sa séve, et ces jets fins, li et droits couvraient d’une courorme de fraîche verdure noir débris abandonné. Des excroissances circulaires à g t ses lèvres, ces mêmes exeroissançes dont on fait l’amad apparaissaient entre les tiges sur le lieu où la hache s’é J. évertuée, et tout à côté le fraisier des bois étalait ses peti ~. moustaches rosées près de champignons réunis, grou en plantureuses familles. · »

Mes pieds à tous moments s’entortillaient, s’embarra saient dans les hautes herbes rassasiées de soleil brûla Partout les yeux étaient éblouis de l’éclat métallique, vif tranché des feuilles rougeâtres des arbrisseaux ; tout é · émaillé des clous bleus de.l’herbe Robert F, des coupes d’ du glaucome et de la chélidoine, des pétales mélancolie de l’humble pensée.Dans certains détours abandonnés, où -1. Le pois aux grues.

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