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Page:Tourgueniev - Premier Amour, trad. Halpérine-Kaminsky.djvu/130

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PREMIER AMOUR

— Vous me faites mal prononçai-je enfin.

— Ah ! ah ! ça fait mal ! Et moi donc, je n’ai pas mal ? Je n’ai pas mal ? répéta-t-elle. — Ah ! ah ! s’écria-t-elle tout à coup ; voyant qu’elle m’avait arraché une mèche ; qu’ai-je fait ? pauvre monsieur Valdemar !

Elle lissa les cheveux arrachés et les mit en anneau.

— Je vais mettre vos cheveux dans mon médaillon et je le porterai. — Et des larmes brillaient toujours dans ses yeux. — Peut-être que cela vous consolera un peu ; et maintenant, adieu.

Quand je retournai à la maison, je tombai en pleine scène de famille. Maman et mon père avaient une explication. Maman reprochait à mon père quelque chose, et celui-ci, sans discuter, restait froid et poli ; bientôt, il partit. Je ne pouvais pas entendre de quoi se plaignait maman, j’avais la tête occupée