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Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/148

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frappé apparemment d’une telle générosité dans cette circonstance… il dit à madame de Tarente : « Je sauverai cette dame, je vous sauverai aussi et votre compagne… » Effectivement il remit madame de Genestou entre les mains d’un de ses camarades, puis, prenant madame de Tarente sous un bras et moi sous l’autre, il nous entraîna hors de l’appartement.

« En sortant du salon il nous fallut passer sur le corps d’un valet de pied de la Reine et d’un de ses valets de chambre, qui, fidèles à leur poste, n’ayant pas voulu abandonner l’appartement de leur maîtresse, avaient été victimes de leur attachement.

« La vue de ces deux hommes morts nous serra le cœur… Madame de Tarente et moi nous nous regardâmes… nous pensions que, peut-être dans un instant, nous aurions le même sort.