Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/151

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nous serions conduites en prison : il congédia ainsi ceux qui nous avaient amenées.

« Seul avec nous, il nous assura de tout son intérêt, nous promettant que, à la chute du jour, il nous ferait ramener chez nous.

« Sur les huit heures et demie du soir il nous donna deux personnes sûres pour nous conduire, et nous fit sortir par une porte de derrière, afin d’éviter les espions qui surveillaient sa maison.

« Nous arrivâmes chez la duchesse de la Vallière, grand’mère de madame de Tarente et chez laquelle elle logeait.

« Après cette cruelle journée, vous pouvez vous figurer dans quel état nous étions, notre fatigue, notre accablement : à peine avions-nous la faculté de penser…

« Je demandai à cette bonne princesse de Tarente de ne la point quitter de toute la