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Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/21

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avec exactitude dans tous leurs détails ? Pourquoi, en outre, raviver des souvenirs dont quelques-uns étaient si douloureux pour elle ? Enfin elle n’avait pas encore essayé de rassembler ses notes, et elle se tirerait peut-être bien mal de cette épreuve.

On entoura madame de B…, on lui promit de lui donner le temps de se recueillir : on attendrait, s’il le fallait, quinze jours ; elle pourrait relire ses correspondances ; d’ailleurs il y avait des événements qui devaient avoir laissé dans son esprit une trace ineffaçable. Son fils, auquel elle ne savait rien refuser, insista si vivement, en lui faisant presqu’un devoir de ne pas laisser tomber dans l’oubli des faits si intéressants pour sa famille, et en la suppliant de la faire assister aux premières années d’une vie mêlée à de si grands événements, qu’elle finit par se rendre.