Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/218

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facilité avec laquelle ma mère et moi nous sortîmes de la Force prouve qu’il n’a point été témoin de ce qui s’est passé dans cette circonstance. En lisant la lettre de ma mère et la mienne à ma sœur, madame de Sainte-Aldegonde, vous avez pu voir que cette évasion ne fut ni sans difficultés ni sans périls.

M. de Lavalette dit encore que nous trouvâmes dans la rue Saint-Antoine nos amis, qui nous mirent en sûreté... Nos amis... ils ne pouvaient être là dans ce terrible moment : ils étaient ou en prison, ou cachés, ou émigrés. Les amis qui nous sauvèrent furent ceux de qui nous attendions la mort quelques moments auparavant.

C’est à M. Hardy seul que je dois ma délivrance ; ma mère dut la sienne à M. Hardy et à ces huit hommes du peuple, un moment auparavant ouvriers de cette sanglante besogne,