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Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/225

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j’appris au jeune prince à le faire tourner, et cet innocent plaisir prit une sorte d’importance par le parti qu’en sut tirer le génie inventif des princesses. On établit, comme pour amuser M. le Dauphin, des espèces de joutes, en convenant que celui qui ferait tourner le toton plus longtemps que les autres aurait gagné la partie. Cela donnait l’occasion aux joueurs de s’approcher de la table et de se pencher pour jeter le toton près des personnes assises, de manière à pouvoir échanger avec elles quelques paroles à voix basse, ce qui n’eût pas été possible sans ce prétexte, car, lorsqu’on parlait bas, le municipal vous rappelait que vous ne deviez parler que tout haut.

L’histoire de ce toton n’est pas finie ; je le laissai lorsque nous fûmes enlevées du Temple, et il fut de plus en plus employé à mesure que les rigueurs augmentèrent