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Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/23

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mes sermons n’était aussi facilement entré dans ma mémoire. Aussi je puis dire que le manuscrit qui va suivre a été véritablement écrit sous la dictée. Je vois encore la grande salle du château de… le jour où commencèrent ces récits, avec toute cette réunion groupée autour du fauteuil de la vénérable mère de famille, les yeux attachés sur ses yeux ; je sens se renouveler en moi les émotions que j’éprouvai alors ; j’assiste aux impressions de cette famille si tendre et si unie, qu’une mère, une aïeule, introduisait dans les premières années de sa vie ; je vois ce fils, si dévoué à sa mère, s’alarmer au seul souvenir des périls qu’elle a courus. J’ai laissé au récit la forme directe, c’est la forme sous laquelle je l’ai entendu, et sous laquelle ma mémoire l’a fidèlement rendu.

Il me serait tout à fait impossible de lui