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Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/39

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fonctions qu’elle aurait à remplir et que les circonstances rendaient si difficiles, lui apparurent ; en même temps ses enfants qu’il faudrait quitter… sa famille… à laquelle il faudrait s’arracher, se présentèrent à son esprit. Elle ne pouvait se résoudre à accepter.

Le combat entre ses affections particulières et le souvenir de la bonté que le Roi et la Reine lui avaient témoignée, à l’époque de la mort de mon père, dura plusieurs jours. Mais le sentiment des malheurs de cette royale famille, le spectacle de l’abandon où beaucoup de ceux qui l’entouraient l’avaient laissée, l’emportèrent. Elle se résigna au sacrifice qu’on lui demandait ; c’en était un alors, et un bien grand : on pouvait déjà prévoir quelques-uns des malheurs cachés dans l’avenir.

Ma mère vit la Reine. Voici les premières paroles que celle-ci lui adressa :