Page:Tourzel - Souvenirs de quarante ans, 1861.djvu/88

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Mais ma santé avait souffert de tant d’événements dont j’avais été témoin, de tant d’émotions cruelles qu’il fallait renfermer en moi.

Ma mère jugea nécessaire de me distraire et de m’éloigner pour quelque temps de ce théâtre de tant de maux.

Elle exigea une séparation, la première entre elle et moi ; elle me confia aux soins de ma sœur, la duchesse de Charost ; nous partîmes pour aller près de Lille, chez madame de Sainte-Aldegonde, une autre de mes sœurs ; et là nous arrêtâmes un voyage en Zélande qui fut pour moi une vraie partie de plaisir.

Mon oncle et ma tante de Montsoreau furent des nôtres. Nous partîmes tous les quatre ; nous vîmes Tournai, Bruxelles ; nous nous embarquâmes à l’Écluse pour Middelbourg. Nous vîmes ces digues fameuses