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Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/208

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dans la fable. Y a-t-il un homme qui ait la vûe auſſi bonne que le dragon ? D’où vient que les Poëtes ont employé ſon nom, pour exprimer l’action de voir. Quelque élevée dans les airs que ſoit une aigle, le liévre ne peut pas échapper à ſa vûe. Qui a l’ouïe auſſi fine que les grues, qui entendent d’auſſi loin qu’aucun homme peut apercevoir ? Preſque tous les Animaux ont l’odorat beaucoup plus excellent que nous ; de ſorte qu’ils ſentent ce qui nous échappe, & connoiſſent chaque choſe à la piſte : auſſi les hommes ſe laiſſent-ils conduire par les chiens,

    la vûe ſi excellente qu’elle pénétroit les choſes les plus ſolides. Ce Lyncée a quelquefois été confondu par les Traducteurs avec le Linx. Dalechamp s’y eſt trompé dans ſa verſion d’Athénée, & Fougerolles dans celle de Porphyre : voyez les obſervations de Menage ſur le ſecond Livre de Malherbe, p. 128.