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Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/55

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tres, il avanceroit une grande abſurdité ; car ſi les hommes du temps de ce philoſophe ſe mangeoient, il auroit eu tort de les engager à s’abſtenir des Animaux pour les empêcher de ſe manger : il les y auroit plûtôt excités, en leur inſinuant qu’il n’y avoit point de différence entre manger un homme, ou un cochon & un bœuf. Si au contraire ils ne s’entre-mangeoient pas, à quoi étoit-il bon d’avancer cette opinion ? Si cette loi étoit établie pour ceux qui ſuivoient ſa doctrine, rien n’eſt plus honteux, puiſque l’on en pourroit conclure, que ceux qui vivaient du temps de Pythagore étoient mangeurs d’hommes.

XXIV. Si nous nous abſtenions des Animaux, non ſeulement nous nous priverions de beaucoup d’avantages & de plaiſirs ; mais auſſi les terres nous de-