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Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/64

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à tout ce qui nous attache aux choſes ſenſibles, & à tout ce qui nourrit les paſſions, ne s’occuper que du ſpirituel ; car nous reſſemblons à ceux qui quittent leur patrie pour aller dans un pays étranger, où ils ſe familiariſent avec les loix & les coutumes des barbares. Lorſqu’ils doivent retourner chez eux, ils ſongent non ſeulement au voyage qu’ils ont à faire : mais pour y être mieux reçûs, ils cherchent à ſe défaire de toutes les maniéres étrangéres qu’ils ont pu contracter & à ſe reſſouvenir de tout ce qu’il faut faire pour être vûs agréablement dans leur pays natal. De même nous qui ſommes deſtinés à retourner dans notre vraie Patrie, il faut que nous renoncions à tout ce que nous avons pris ici d’habitudes mauvaiſes ; & nous devons nous reſſouvenir que nous ſommes