Aller au contenu

Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/75

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

à toute la compagnie, parce que ſon ton eſt différent de celui des autres.

XL. Ceux qui diſent que nous avons deux ames, n’oſent pas aſſurer que nous ayons deux attentions. Ce ſeroit réunir deux êtres, dont les opérations ne ſe reſſembleroient pas, & pourroient même être oppoſées l’une à l’autre.

XLI. Mais à quoi bon réprimer nos paſſions, les anéantir même, & n’être occupé que de cette victoire en tout temps. S’il vous étoit aiſé au milieu des périls qui vous environnent, de mener une vie ſpirituelle, & ſi en vous livrant à la bonne chére & aux vins les plus exquis, vous pouviez donner votre attention à la contemplation des choſes intellectuelles, vous le pourriez donc auſſi, quand vous feriez même ce qu’il n’eſt pas honnête