partie deſtituée de raiſon, & qui permet à celle-ci de ſuivre ſes déſirs, ouvre la porte à tous les vices ; & celui qui ne conſultera que la raiſon, ne fera jamais rien que de ſage.
XLIV. La différence qu’il y a entre l’homme de bien & le vicieux, c’eſt que le premier a toujours les yeux ſur la raiſon, afin qu’elle le gouverne ; l’autre ne la conſulte pas. De là vient que tant de gens s’égarent dans leurs diſcours, dans leurs actions, dans leurs déſirs, tandis que les gens vertueux ne font rien que de convenable, parce qu’ils ſe laiſſent conduire par la raiſon juſques dans l’uſage qu’ils font des alimens, & dans toutes les opérations corporelles. C’eſt elle qui contient les ſens : l’homme eſt perdu, dès qu’elle ceſſe de le gouverner.
XLV. C’eſt pourquoi les