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Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/85

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opinions. Ils ne regardent comme néceſſaire, que ce dont la privation fait néceſſairement ſouffrir. Mais pour ce qui n’eſt que de luxe, & que l’on ne déſire pas néceſſairement, ils le regardent comme inutile, puiſqu’on pourroit s’en paſſer ſans douleur, que l’on peut ſubſiſter ſans cela, & que le prétendu beſoin qu’on en a, n’eſt dû qu’à de ridicules & fauſſes opinions. Celui qui ſe nourrit de viandes, ne peut pas ſe paſſer de choſes inanimées pour ſa nourriture : celui qui borne ſon manger aux choſes inanimées, a la moitié moins de beſoins, & il peut ſe les procurer aiſément, & ſans grands frais.

L. Ils ajoutent, qu’il faut que celui qui ne peut pas avoir ce qui lui eſt néceſſaire, ait recours aux conſolations de la Philoſophie, & ſupporte avec courage les maux qui lui ſurviennent. Il