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Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/86

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vrai que nous ſerions mal conſeillés, ſi nous ne conſultions pas la Philoſophie, lorſqu’il s’agit des beſoins de la nature. Que ce ſoit donc elle qui nous dirige : pour lors nous ne chercherons pas à accumuler des richeſſes, & nous réduirons nos alimens à très-peu de choſes. Nous n’aurons pas de peine à comprendre qu’il eſt beaucoup plus heureux d’avoir peu de beſoins, & que c’eſt un moyen très-ſûr d’éviter de grands inconvéniens.

LI. Tels ſont la peſanteur du corps, les embarras attachés à une vie voluptueuſe, la difficulté de conſerver toujours la préſence d’eſprit & la raiſon, & enfin pluſieurs autres, qui doivent nous engager à donner la préférence à la vie frugale, puiſqu’il n’y a point de compenſation qui puiſſe tenir lieu de tous ces déſavantages. Un philoſophe doit