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Page:Traité de Porphyre, touchant l'abstinence de la chair des animaux.djvu/96

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pas néceſſaires. Je crois que ceux qui voudroient encore s’opiniâtrer pour la défenſe de l’intempérance, n’ont rien à répliquer.

LVII. Si nous voulons parler avec vérité, nous ſerons obligés de convenir que le ſeul moyen de parvenir à la fin à laquelle nous ſommes deſtinés, eſt de ne nous occuper que de Dieu, & de nous détacher du corps, c’eſt-à-dire, des plaiſirs des ſens. Notre ſalut viendra de nos œuvres, & non pas des diſcours que nous nous ſerons contentés d’écouter. Il n’eſt pas poſſible de s’unir à un Dieu ſubalterne, & à plus forte raiſon à celui qui domine ſur tout, même ſur les natures incorporelles, ſi l’on ne renonce pas à l’uſage de la viande. Ce ne peut-être que par la pureté du corps & de l’ame, que nous pouvons avoir quelque accès auprès de lui. Pour y parvenir, il