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VII

Le Poète


Comme les sables d’or qui retombent des èbes
Sur la plage où les flots chaque jour ont pleuré,
Le poète répand sur les rugueuses plèbes
L’extase de ses nuits et son chant inspiré.

Il puise, sans compter les richesses qu’il donne,
Aux sources que la vie ardente cache aux yeux ;
Et s’il ouvre la main, c’est que son rêve ordonne
De rajeunir la Terre aux sourires des cieux.