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écoles protestantes de la province ? On pourrait citer de nombreux exemples de catholiques, enseignant dans les écoles publiques, qui ont été destitués dès qu’on a su qu’ils étaient catholiques.

Pour couvrir cet inspectorat protestant, on prétend que nos écoles sont immensément inférieures aux écoles publiques. Comment alors expliquer que la proportion des candidats heureux, aux examens de promotion, est plus forte chez les élèves des écoles séparées que dans les écoles publiques, et plus forte dans les écoles bilingues que dans les autres écoles séparées ? Les rapports publics sont là pour le prouver. Cependant les élèves des écoles bilingues affrontent rarement les examens d’entrance parce que leur connaissance du français, en plus de leur instruction anglaise, ne leur sert de rien aux yeux des examinateurs officiels. Le prétexte est donc mal choisi par le gouvernement quand il nous impose des inspecteurs protestants.


NOTRE RECONNAISSANCE


Aux accusations de déloyauté que si souvent une partie de la presse anglaise porte contre les Franco-Canadiens, il est facile de répondre victorieusement. Citons pour cela un extrait du discours de M. de Lotbinière, — 21 janvier 1793[1] :


« … et surtout rappelons-nous l’année 1775. Ces Canadiens, qui ne parlaient que français, ont montré leur attachement à leur souverain de la manière la moins équivoque… ils ont aidé à défendre toute cette province… Cette ville, ces murailles, —
  1. Gazette de Québec, livraison du 31 janvier 1793.