Page:Tremblay - Le français en Ontario, 1913.djvu/7

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Monsieur le président,

Mesdames,

Mes amis,


Je suis très heureux d’apporter à la population du Nouvel Ontario, et principalement aux habitants de l’Esturgeon, l’hommage de la presse militante française de notre province. Je ne borne pas cet hommage aux Franco-Canadiens, mais je l’adresse à tous ; car tous, ici, le méritent en ce jour de fête canadienne et française, puisque plusieurs industriels anglophones ont bien voulu fermer leurs établissements afin de permettre à leurs employés de langue française d’assister et de participer aux solennités du Grand Jour. Un si bel exemple d’entente ne saurait être perdu, surtout à l’heure actuelle, où la question française intéresse tout le Canada, et de façon si différente selon les milieux.

Cet hommage du journalisme actif est un simple écho de la lutte qui se fait actuellement et depuis plusieurs années autour de l’école bilingue ontarienne ; la presse vient mêler sa voix à vos protestations, et comme elle a pour mission d’examiner et de défendre les causes qu’elle croit justes, sa présence au milieu de vous s’explique.

La lutte de 1913 est celle de 1910. Elle provient d’un fait dont l’importance est trop souvent méconnue et qui se résume dans quelques mots : les lois donnent des droits, et non pas des privilèges. Ce sont les lois