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Page:Tremblay - Les ferments, 1917.djvu/65

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IX

Le Cri du Nourricier


« Tous les chemins vont vers la ville »
Émile Verhaeren.


— J’ai quitté pour jamais vos sombres horizons,
Cruellement fermés aux toits de vos maisons,
Ô tombeaux de la paix, villes tuberculeuses !
Jusque dans nos hameaux les fictions voleuses
Ont épuisé les bras qui vous donnaient du pain.
La Misère s’en va chez vous, clopant-clopin,
Marquant sur les fronts lourds les futures déroutes,
En son cortège long grossi de banqueroutes.