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Retour au Vieux Temps

sur les montagnes russes de la route creusent l’estomac, et les grasses omelettes au lard, accompagnées de jambon fumé au coton de blé-d’Inde, passent avec le bon gros pain sentant la huche, le pétrin, la trémie et la fleur des champs, et invitent plus à manger que les autres mets dont la table est remplie.

Le tour du propriétaire se présentera tout naturellement après cette mangerie à vous étouffer, vous verrez en route les jardinages et les dépendances, les batteries et les tasseries débordantes. Tout vous sera expliqué dans un langage clair et net parfaitement à l’abri d’une terminologie savante.

On revient à la maison avec, dans les yeux, l’empreinte, le cliché des choses vues, des aîtres rajeunis, et l’on commence à comprendre pourquoi l’hôte octogénaire reste sur la terre, dans une ambiance douce et contemplative, bien que la carrière l’ait obligé — toujours —