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Page:Tremblay - Trouées dans les novales, scènes canadiennes, 1921.djvu/201

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La Dette

grand air, assurèrent une cure apparemment impossible.

Pierre reprit sa barque.


IV


Il n’est pas un endroit où les heures se ressemblent moins que sur la côte. Ciel et mer s’embrument, s’ennuagent, se fâchent en un moment. La tempête naît d’un choc, et la rafale s’entonne avec fureur dans les escarpements où le clapotis de Pétale murmurait. Les ondes, vents, orages, courants, heurtent les bords abrupts ; la résistance appelle le combat. Solides, gaz, liquides ont tour à tour leurs triomphes et leurs défaites. L’homme les subit ; il est l’éternel témoin de ces duels toujours recommencés — il en est l’impuissant sacrifié.

Pierre avait ramassé ses travouils et ses nasses. Il se sentait plus fort au contact de ses vieux amis de Clam Cove, qu’il retrouvait pour la plupart au Cap. Il riait maintenant des terreurs passées,