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Retour au Vieux Temps

champs paresseusement ondulés, mais riches de la vie latente qu’ils renferment.

Au centre du pont se trouve la jonction des deux tabliers.

Un évasement rectangulaire des parois s’ouvre au passage, et montre, à gauche, une montée raide, un chemin en lacet talusé de sable jaune.

— C’est la glace, au printemps : elle a cassé tout le bois.»

Un choc interrompt la parole du guide et nous rentrons dans l’obscurité, rendue plus profonde par la trouée lumineuse de la sortie, aveuglante. En touchant la terre ferme, il faut cligner les yeux pour distinguer les choses tout soudainement projetées devant nous.

La route se dessine, maintenant, au delà d’une vieille auberge ; elle est de chaque côté couronnée par le brun des terreaux, par le vert des végétations sauvages. Heureusement, la montée se re-