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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/107

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PUBLICISTES ET PREDICATEURS »9

tagne ». Le lecteur trouvera toute la pensée de Mayhew, dans son lameux Discourse concernim^ Unliinited Submission, discours prononcé à Toccaslon du centenaire de l’exécution de Charles l’"". Survivant de l’époque miltonienne, Mayhew mit toute sa loyauté au service de la liberté populaire, civile et religieuse, avec l’idée qu’il se faisait de ces libertés. Gomme avant lui Wise et après lui Witherspoon, il fut un exemple de la liaison essentielle qui existe entre le Calvinisme et les théories politiques libérales, pour ne pas dire radicales.

John Witherspoon (1722-94) fut l’un des hommes les plus remarquables de cette période. Il s’était distingué en Ecosse, à la fois comme prédicateur et comme écrivain, avant d’accepter la seconde offre qu’on lui fit, en 1768, de la présidence du Princeton Collège. S’il rendit de grands services à renseignement américain, surtout en introduisant au programme la métaphysique de Reid, son influence se fit encore plus sentir en politique. Il se donna éperdument h la cause révolutionnaire. Élu membre de l’assemblée qui donna une constitution d’Etat au New Jersey, et envoyé au Congrès, il signa la Déclaration d’Indépendance, non sans s’être irrité des lenteurs qu’on mit h la faire passer ; durant plusieurs années, il apporta son concours à d’importants comités et il écrivit contre le papier-monnaie. Il consacra tout son zèle et son énergie à la prospérité de sa patrie d’adoption, et son exemple fut suivi, hàtons-nous de le dire, par bon nombre d’immigrants, tels qu’Albert Gallatin et Cari Schurz, pour ne nommer que ceux-là. On lui éleva une statue en 1876 ; mais il faut avouer qu’un autre monument, l’édition de ses œuvres en quatre volumes (1800-01^, fut moins lavorable à sa mémoire.

Quant aux autres prédicateurs patriotes de la Révo-

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