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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/116

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108 LA PÉRIODE RÉVOLUTIONNAIRE (1765-1788)

grande approbation ; mais il ne semble pas qu’ils aient atteint le succès des pamphlets de Paine, au point de vue de l’influence sur l’opinion publique.

On discute encore de la personnalité des auteurs de plusieurs numéros du Federalist et il est probable que la part la plus importante de la rédaction revient à Madison plutôt qu’à Hamilton. Quant au Federalist lui-même, aucun éloge n’est exagéré, à condition de ne pas le comparer, comme quelques Américains l’ont fait, avec des compositions d’un ordre tout différent. En tant que produit de l’esprit pratique de l’Américain, susceptible de fournir une information logique, étendue et exacte, et de conduire sagacement a sa solution un problème donné, en tant que manifestation concrète de cet esprit civique qui, nous l’avons vu, caractérise si bien l’ensemble de la littérature américaine, le livre n’a probablement pas été dépassé. Il est absurde toutefois, à propos de cet ouvrage, de parler, comme certains l’ont fait, d’Aristote ou de Milton. Mais le jeune citoyen américain désireux de connaître la naturç du gouvernement créé par ses ancêtres ne pourrait mieux faire que de lire The Federalist .