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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/149

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KCniVAINS DE TnAXSITIOX 141

jeune médecin qui écrivit un opéra et fit paraître la première anthologie de vers américains. Ces amitiés stimulèrent ses dispositions littéraires, bien que Smith dût bientôt succomber à la fièvre jaune. Après quelques autres essais, dont un ou deux romans qui échouèrent, Brown connut le succès en 1798 avec Wieland, or tlie Transformation. Jusqu’en 1802, quoique travaillant avec peu de méthode et menant de front plusieurs compositions, il avait publié cinq autres romans : Ormond, or The Secret Witness (1799), Arthur Mervijn (1800-01), Edgar Huntleij, Clara Howard et Jane Talbot (1801). Eu outre, il donna le jour à un nouveau magazine, et peu après retourna h Philadelphie où il en créa un autre qui réussit à vivre cinq années. Puis il parut avoir épuisé toutes les ressources de son imagination, car le reste de sa courte existence fut consacré à l’édition d’un Annital Résister, à la publication de pamphlets politiques, de brèves ébauches de mémoires et d’autres productions variées ; il se consacra également à de minutieux travaux de géographie et d’histoire qui restèrent inachevés.

Quand Brown revint à Philadelphie, en 1801, ce ne fut pas sans y rencontrer un formidable rival. On peut dire, en elTet, que sa réputation se trouva partiellement éclipsée par celle de Joseph Dennie (1768-1812). Ce dernier était né à Boston ; diplômé d’Harvard, il délaissa le droit pour la littérature et, vers 1796, il réussit à lancer une feuille locale, The Farmers Weekiy Muséum, qu’Isaiah Thomas avait fondée h W’alpole, New Ilampshire. Le jeune rédacteur réunit autour de lui un petit groupe littéraire, avec le concours de Fessenden et de Royal Tyler, et acquit lui-même une certaine réputation par sa série d’essais intitulée Tlie Lay Preacher (1796). Que de si petites choses aient pu paraître si importantes,