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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/159

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KCni VAINS D IMAGINATION 161

beaucoup, s’essayant à la poésie, à la prose, à la satire, à la biographie, à la défense de l’esclavagisme, au roman ; mais quand il mourut, une nouvelle et plus grande littérature avait grandi autour de lui, tout comme d’énormes cités, telle Chicago, se sont élevées à côté des villages créés par les vieux pionniers des débuts. Quelques-uns de ses romans — comme Westward Ho ! récit d’avenixiies au Kentucky, et surtout son Dutchmans Fireside (1831), histoire du vieux New York — olTrent encore quelque intérêt.

Peu de temps après la publication des Salmagundi la chance parut se détourner d’Irving. La séduisante jeune femme à laquelle il s’était fiancé mourut, et sa nature impressionnable en fut profondément atteinte : sa vie et sa mort furent fidèles à la mémoire de sa fiancée, et les résultats sur sa carrière en furent probablement avantageux, tout au moins en ce qui concerne sa réputation vis-à-vis de ses contemporains. Il semblerait, en effet, qu’un sentiment plus imprégné de douceur ait pris la place de sa vivacité primitive, et c’est sans doute ce sentiment, tel qu’il se manifeste dans The Broken Heai-t, qui le rend cher à beaucoup de ses lecteurs d’aujourd’hui.

L’histoire burlesque de New York, signée du pseudonyme Diedrich Knickerbocker, reste pour bien des gens la première œuvre américaine lisible après VAutobiograj )hij de Franklin. Irving la commença, en collaboration avec son frère Peter, dans l’intention de parodier The Picture of New York du Dr. Samuel Latham Mitchill, homme d’un savoir encyclopédique, qui joua dans sa ville d’adoption à peu piès le même rôle (jue le Dr. Rush h Philadelphie. Mais, sur ces entrefaites. Peter Irving partit pour l’Europe, et Washington abandonna la parodie pour une histoire comique de la colonie hol-