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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/162

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154 LA PÉRIODE DE FORMATION (1789-1829)

le point culminant de sa carrière. II fut dès lors célèbre et les émoluments élevés qu’il reçut lui permirent de s’adonner à son goût pour les vovages. Il chassa chez le roi de Saxe, collabora avec l’auteur dramatique John Howard Payne, à Paris, et finalement fut attiré par la romantique Espagne, dont il allait étendre la renommée dans les pays de langue anglaise. Pourtant, dans cette vie de loisirs, en 1822, un peu grâce à Tom Moore, Brace~ bridge Hall vit le jour, et, deux ans après, les Taies of a Traveller.

L’intérêt que prit Irving à l’histoire de l’Espagne aboutit à un travail de proportions énormes, sa Life of Columbus ^ publiée en 1828. Les trois volumes, qui lui rapportèrent 18000 dollars, mais ne défrayèrent pas les éditeurs, témoionent des goûts d’érudition de l’auteur et de son ambition insatiable, et inaugurent chez lui une période de demi-création, ce qui tendrait à démontrer que son génie, pour réel qu’il fût, n’était pas soutenu. Bref, The Life of Columbus retrouva, dans une édition abrégée, un succès plus grand encore et permit h l’éditeur Murray de combler les vides laissés dans sa caisse par la grande édition. De la même source, Irving tira encore deux livres qui furent des plus populaires, The Conquest of Granada (1829) et The AlJiambra (1832).

Le premier n’a pas tant à souffrir de l’introduction de l’imaginaire chroniqueur, Fray Agapida, que de la monotonie que causent les trop nombreuses descriptions de rencontres entre Maures et Espagnols, quelque romanesques qu’elles puissent être. Le second volume a été surnommé « The Spanish Sketch Book », et à juste titre ; c’est un excellent mélange de charmantes esquisses descriptives et de contes qui n’auraient pu être écrits à cette époque par aucun autre Anglo-Saxon.