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180 LA PÉRIODE DE FORMATION (1789-1829)

Backwooclsman (1818), lequel, avec The Foresters de rornithologiste Alexander Wilson (1766-1813), tend h prouver que Cooper ne fut nullement le premier à s’apercevoir que les pionniers de l’Ouest pouvaient fournir aux auteurs américains une mine aisément exploitable de sujets littéraires.

Mais les principaux versificateurs newyorkais antérieurs à Bryant furent deux amis, Fitz-Greene Halleck (1790-1867)’ et Joseph Rodman Drake (1795-1820), dont les noms sont aussi intimement unis dans la mort qu’ils l’ont été de leur vivant. Halleck était né à Guildford, Connecticut, où il fut commis pendant six ans avant de venir chercher fortune à New York. Grâce à la régularité de sa vie et à l’amitié de son patron John Jacob Astor, il acquit une aisance modeste qui lui permit de renoncer à un emploi fixe. C’est peu après son arrivée h New York qu’il avait rencontré Drake, et tous deux se lièrent d’une amitié qu’allait bientôt briser la mort prématurée du plus jeune. Toutefois, avant ce triste événement, ils provoquèrent dans la ville une émotion littéraire comparable à celle que causa l’apparition de Salmagandi. J Evenins^ Post publia leur série d’adroites satires en vers sur des célébrités locales, satires réunies sous le titre de The Croaker Papers (1819). Quelques poèmes d’un ton plus sérieux, des mêmes auteurs, sont à bon droit mieux connus. Drake, qui était médecin, laissa manuscrites plusieurs œuvres en vers qui furent publiés par sa fille, en 1835, sous le titre The Culprit Fay and other Poems.

Halleck pleura la mort de son ami dans une simple élégie qui, telle quelle, n’a probablement pas été surpassée dans la littérature qu’ils s’efforcèrent tous deux de perfectionner.

Dans les autres poèmes qu’il écrivit, Halleck ne